La Souricière – 2001/2002

Agatha Christie | Mise en scène : Bernard Novet

Avec la dramaturge britannique, que la Compagnie a déjà jouée il y a trois ans, c’est à nouveau le récit populaire, celui qui traîne son allure désuète sur les quais de gare du monde entier, qui s’invite sur nos planches en cette année particulière. Un théâtre populaire – au sens noble du terme – qui sied à la fête, paradoxalement, malgré les ombres du récit. Et qui permet aussi, même si la grande Dame referme malicieusement sa boîte de Pandore sur une dernière pirouette outrageusement caricaturale, de jeter un regard cru et sans pitié sur certaines facettes de la condition humaine.

« Je suis de ceux qui pensent appartenir au groupe d’humains pour lequel Shakespeare écrivait. J’ai pris dès mon plus jeune âge l’habitude d’aller voir jouer ses pièces et je crois fermement que c’est le seul moyen de le comprendre. Shakespeare écrivait par goût du spectacle, à l’intention de ceux qui aiment aller au théâtre. J’ai souvent amené ma fille à Stratford, puis mon petit-fils ainsi que mes neveux et nièces. L’un de ces jeunes garçons me dit un jour après une représentation de Macbeth : Je n’aurais jamais pensé que c’était ça, Shakespeare. C’est formidable, des histoires de gangsters, tellement excitant et réel ! »

AGATHA CHRISTIE
Ashfield, Torquay, Devonshire, Ealing… Tant de noms qui fleurent bon l’aristocratie provinciale anglaise et ses farouches accents victoriens. Curieux dès lors d’y voir naître, le 15 septembre 1890, la petite Agatha Mary Clarissa Miller. Curieux, pour la bonne raison que ce troisième enfant – tardif – de Frederik Miller et Clara West allait devenir la reine du crime, vendant à elle seule quelque deux milliards et demi de livres, soit à peine moins que son compatriote William Shakespeare, champion hors catégorie au rayon des libraires. Mettre ainsi côte à côte ces noms n’est d’ailleurs pas sans risques, car ces deux monstres sacrés n’ont pas été logés à la même enseigne de l’histoire de la littérature… Et pourtant, combien de tragédies, de drames, de trahisons, de crimes de sang, de meurtres, chez l’un comme chez l’autre. Où donc se terrent les différences, réelles ou prétendues, artistiques ou humaines, qui font d’un auteur un romancier, d’un autre un génie, d’un troisième un poète ? Difficile question à laquelle on ne peut répondre que par de subjectives certitudes…
Ce qu’il faut entrevoir en tout cas, dans la vie discrète et parfaitement insondable de Dame Christie, c’est cette fascination pour la mécanique romanesque, cet indicible besoin de se dévoiler parfois au coin d’un personnage. Et peut-être, au long de la centaine de récit qu’elle allait écrire, l’impérieuse envie, qui est celle de tout être humain, de laisser sa trace dans son monde.                                             Bernard Novet

Mollie Ralston ….. Florence Favez
Giles Ralston ….. Jean-Christophe Pezerat
Christopher Wren ….. François Langer
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Madame Boyle ….. Eliane Barbey
Major Metcalf ….. Georges Pittet
Miss Casewell ….. Danielle Martin
Paravicini ….. Gaspard Amiet
Sgt. Trotter ….. Jean-Claude Glur
Voix à la radio ….. Jean-Pierre Weber
Insp. Parminter ….. Samuel Ebinger
Sgt. Kane ….. Cédric Rigoli

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